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Les DiamantsMaquignons

Un produit du terroir innovant

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Dès 2007, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publie des chiffres alarmants quant à l’extinction massive des espèces vivantes.  Plus de 50% de la faune et de la flore serait actuellement en péril. Paradoxalement, alors que le sauvage se meurt, l’industrie de l’élevage, en cheville avec les pouvoirs publics, euthanasie sans complexe toute forme de vie qui ferait entrave à sa rentabilité. Parallèlement, dans un monde toujours plus globalisé, les territoires cherchent à affirmer leur identité pour résister à la crise économique : ce faisant, ils promeuvent des animaux et des végétaux originaires de leur terroirs afin de stimuler l’économie locale. La vache Bazadaise, la brebis Barèges-Gavarnie, la poule de Caussade, le Cochon noir de Bigorre par exemple, sont des espèces presque disparues qui ont été désigné comme étendard de leurs terroirs. Des vastes opérations de communication réintroduisent ces espèces aÌ€ l’intersection d’intérêts environnementaux, économiques et touristiques.

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C’est le constat de la complexité de ces dynamiques qui a été un point de départ de la fiction du Nouveau MinisteÌ€re de l’Agriculture. Dans celle-ci, les dépouilles des chevreaux mâles pyrénéens, inutiles à la production de lait et peu appréciés pour leur viande, sont utilisées pour lancer un produit touristique innovant, rentable et écologique, label de ce terroir et porteur d’éternité. Alors que certaines compagnies d’assurances vie proposent aujourd’hui à leurs clients de les métamorphoser, à leur mort, en diamant – un excellent produit de placement reconnu pour sa stabilité sur les marchés – le Nouveau MinisteÌ€re de l’Agriculture propose de transformer les corps des animaux, déchet industriel en diamants synthétiques.

La fiction des Diamants Maquignons réunira aÌ€ la fois des joyaux, et un corpus de documents élaborés autour de ce faux produit du terroir macabre et luxueux.

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Voir le discours :

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